Le facebook de la Cie Alban dans la Boîte

Le SOUNDPAINTING est le langage des signes pluridisciplinaires pour la composition en direct avec musique, danse, théâtre, et arts visuels (arts plastiques, photo, vidéo, lumière).
Créé en 1974 par Walter Thompson en direction de son big band de jazz, initialement dans le sens de l’improvisation collective en grande formation, le langage s’ouvre progressivement aux autres arts du spectacle vivant. Dans la pratique, la musique est le domaine le plus développé. La danse, le théâtre et les arts visuels, bien que courants dans la plupart des ensembles de soundpainting, offrent de nombreuses pistes d’exploration inconnues. Je suis moi-même le premier à avoir créé un ensemble dédié principalement à la danse en 2007 : ÉCHOS, Ensemble CHOrégraphique de Soundpainting.

Écho(s), Ensemble chorégraphique de Soundpainting,
dirigé par Alban de la Blanchardière
Salle culturelle des Carmes – Langon (33) – 15 avril 2010

Le Soundpainter (compositeur), se tenant (généralement) en face du groupe, communique avec lui par des séries de signes, en se servant de ses mains et de son corps, indiquant ainsi quels matériaux spécifiques et/ou aléatoires les performers auront à exécuter. Le Soundpainter se sert des réponses des performers, les modelant, leur donnant une forme, puis signe une autre série de gestes, une phrase, et ainsi de suite, continuant le processus de composition de la pièce.

Walter Thompson / www.soundpainting.com

Intérêts pédagogiques :
Bien que d’abord un outil de création et d’écriture, le SP se caractérise par ses côtés ludique et pédagogique. Avec plus de 750 signes pour s’exprimer, le soundpainter (celui ou celle qui dirige le groupe), dispose d’une précision incroyable et portent les performers à la maîtrise de plus en plus grande de tous les paramètres de leur expression.
Quelques exemples de paramètres : volume, tempo, densité, intensité, mémoire, relation à l’espace, aux autres, degrés de liberté, style, intention, etc….
La communication non verbale est très importante dans la mise en jeu des consignes, notamment pour la danse. Cela permet de rentrer en contact avec le groupe pendant qu’il danse sans rompre l’atmosphère sonore en cours. Cela donne aussi des clés aux danseurs pour s’exprimer vis à vis des musiciens, par le développement d’un langage commun qui facilite une reconnaissance et une compréhension mutuelles.

Intérêt chorégraphique :
Le SP est aussi un mode d’écriture. A travers les consignes qu’il propose, le soundpainter sollicite l’imagination, les capacités d’improvisation dans le cadre des capacités de chacun. Débutant ou professionnel averti. Tout ce qui est improvisé peut être mémorisé, synchronisé avec l’ensemble du groupe et finalement traité en « palette ». La palette ainsi créée devient une partie écrite et connue de tous. Il est donc possible de passer par le SP pour composer de manière définitive.

Le SP est aussi, et avant tout, un art de la scène. Les spectacles réalisés en soudpainting sont une fin en soi et toujours étonnants. Le public est pris dans le jeu de cette « chose » qui se crée devant leurs yeux. C’est l’art du présent par excellence.